La conception africaine et la conception des Africains

La différence entre les deux œuvres est que le roman utilise le discours à relier la discrimination. Cooper donne des chiffres qui nous monte l’inégalité et le nature discret du gouvernement, qu’elle veut éviter confronter ce sujet directement parce qu’en fait il se peut que les droits de l’homme soient trompés : « They did not want to defend overtly the discriminatory structure of a colonial labor force against the universalistic claim to equality among all workers” (p. 91). Cooper continuer à expliquer le dilemme : « Officials were no doubt reluctant to escalate for fear of going against their own initiatives of the post-war era : to constitute a new approach to labor based on ending forced labor…” (p. 104).  En plus, on sait comment la demande a été presenté officiellement en public par Sarr : « …the abolition of antiquated colonial methods… [to] be equal in duties and rights and that the recompense of labor be a function solely of merit and capacity” (p.87).

Pourtant, le roman nous donne quelquechose plus familier, plus banal, qui nous montre comment les normes coloniales a impacté la vie quotidienne. Nous entrons les têtes des Africains, les buts, les attitudes, les valeurs. Au lieu d’expliquer les normes dans un sens historique, comme, « …the auxiliaries did not receive housing or indemnities ; they could be fired for minor offenses ; they were in many respects treated like temporary workers even though most served for years” (p. 89), nous voyons ce qu’ils disent explicitement, comment le grève a été initié :

« Nous avons notre métier, mais il ne nous rapporte pas ce qu’il devrait, on nous vole. Il n’y a plus de différence entre les bêtes et nous tant nos salaires sont  bas. Voilà des années, ceux de Thiès ont débrayé, ça s’est soldé par des morts, des morts de notre côté…Des hommes sont venus avant moi sur cette tribune, d’autres vont suivre. Etes-vous prêts à déclencher la grève, oui ou non ? Mais avant, il faut réfléchir » (p.24)

Une dissertation PhD de 1976 sur Sembène et ses œuvres (j’ai essayé de trouver quelque chose plus proche des évènements sur lesquels nous nous y attachons) nous présente le pouvoir du texte que Sembène a écrit :

« Sensible aux réalités sociales et psychologiques du Noir vivant dans une période de transition entre l’époque coloniale et l’époque des indépendances, Sembène s’est donné pour tâche de les interpréter… Pour Sembène, l’expérience du colonialisme a traumatisé le Noir au point que celui-ci a perdu son identité profonde. Pour réhabiliter sa dignité, il lui faut prendre conscience de sa condition et réagir. L’auteur propose la révolte collective dans une perspective marxiste car la libération psychologique ne se fera que lorsque les structures sociales respecteront la liberté individuelle. Chaque Africain est impliqué et doit se sentir responsable de l’avenir. Sembène met sa foi dans le peuple resté plus près de ses racines que l’élite et donne aux femmes un rôle actif dans la réhabilitation d’une culture africaine originale. Pour lui, l’écrivain est un membre dynamique de sa communauté; il a un rôle éducatif à jouer. Cette conception existentielle engagée est aussi une conception traditionnelle africaine. »

Vous pouvez en lire plus ici http://hdl.handle.net/2429/20731

 

One thought on “La conception africaine et la conception des Africains”

  1. Je suis d’accord avec les arguments de Sylvia, mais je trouve que l’article explique aussi plusieurs éléments de la grève que le roman manque, et vice versa. D’abord, le roman montre les difficultés de survivant pendant la grève, en particulier par rapport aux femmes et leur rôle de trouver de la nourriture, par exemple. Mais l’article de Cooper éclaire que la grève a coïncidé intentionnellement avec la fin de la récolte, quand les provisions étaient au maximum. Ousmane parle du système du crédit qui était utiliser pendant la grève, mais l’article explique sa magnitude : plus de 1,560,000 francs sont dispensés « au crédit » seulement pour la nourriture. En outre, ce chiffre montre le sens communautaire qui existait (et qui était vraiment nécessaire) pendant la révolte. Cette citation de Cooper explique un peu le rôle de la communauté, et aussi un grand paradoxe de la grève – c’est très intéressant à mon avis : « The strikers were able to hold out for over 5 months because htey were so well integrated into the African comunities in which they lived, but their demands, if realized, would have had the effect of pulling them out of close communities into a professionally defined, non-racial body of railwaymen. »

    Le roman crée l’idée que les sentiments de la grève étaient universels, et ne sont pas limités à la population de grévistes. Cependant, Cooper nous laisse avec l’idée que ces sentiments étaient, en fait, limités. Il dit, « What other unions and political parties did not do was organize sympathy strikes, stage large demonstrations or otherwise try to turn the strike into a wider social and political movement… The relationship of the railwaymen to organized politics was equally ambiguous. » Donc, Ousmane créait un sens de grandeur autour du mouvement qui ne pourrait pas avoir existé en pratique. Mais, c’est intéressant que après j’ai lu l’article de Cooper, j’ai vu « Les bouts de bois de Dieu » dans une façon plus héroïque ; l’article donne des faits et le réalité du révolte, et le livre ajoute des détails plus personnelles qui mettent le événement dans un contexte plus humaine que historique.

Comments are closed.